-ANACR du FINISTÈRE-


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Alain Bodivit,
Libération de Quimper

"Le 8 août 1944, après un combat acharné entre les forces d'occupation et la résistance notamment sur la route de Brest à Quimper au lieu-dit Tréquéfellec, la ville de Quimper se libère…"

Mis en ligne sur le site le 9 août 2020
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Ancien résistant, Alain Bodivit a participé, à 18 ans, à la libération de Quimper.

Le Télégramme/Jean Le Borgne
Le 8 août 1944, Alain Bodivit ne l’a pas oublié. Résistant de 18 ans à la libération de Quimper, l’homme se souvient du lourd tribut payé par la résistance, plus que de la liesse.

Comme si c’était hier, à bientôt 95 ans, Alain Bodivit garde à l’esprit les derniers moments de l’occupation. Le 8 août 1944, le jeune résistant de 18 ans était à Quimper. « Avec la 7e compagnie, nous étions sur la route de Bénodet à Toul sable. Il y avait un château à l’époque, là où se trouve la chambre de commerce et d’industrie ». Pendant que la cinquième compagnie, « la mieux armée », entrait dans Quimper, « nous étions chargés de bloquer d’éventuels renforts allemands », se souvient-il.

Ce jour-là, en fin de matinée, un convoi allemand d’une douzaine de camions transportant 250 soldats entrait dans Quimper. Trois hommes de la compagnie de Briec tombaient sous leurs balles mais la ville était encerclée par la résistance. L’occupant qui tentait de regagner la presqu’île de Crozon était stoppé dans l’après-midi sur un barrage de la compagnie de Briec à Tréquefflec.

Dans la soirée de cette journée du 8 août, Quimper était libérée.

Entretenir la mémoire

Une journée de liesse pour une partie de la population. Pas pour Alain Bodivit et ses camarades. Ce jour-là sept résistants et quatre civils tombaient sous les balles. « À la libération, 65 % des résistants n’étaient plus là ; déportés ou massacrés », souligne l’ancien résistant comme il le fait régulièrement auprès des jeunes Finistériens, pour entretenir la mémoire de ce douloureux épisode de l’Histoire.

La guerre n’était d’ailleurs pas terminée, aux portes de Quimper. 76 ans plus tard, le Pleuvennois se souvient des combats de Fouesnant. « Notre compagnie est ensuite partie à Beuzec pour combattre les Allemands à Lesven, puis à Telgruc sous les bombardements. »


Une période dont le vieil homme, parmi les derniers combattants volontaires de la résistance, entend continuer à témoigner.