-ANACR du FINISTÈRE-


Adrien Kerloc'h. La mémoire du Cap
Publié le 24 juillet 2016
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Adrien Kerloc'h est très fier d'avoir participé à l'élaboration du livre « Pointe de Cornouaille, 1940-1944 ».
Dans le Cap, tout le monde le connaît... Adrien Kerloc'h est président des Anciens combattants de Plouhinec depuis 1982 et bénévole de l'équipe liturgique de la paroisse Saint-Julien. Dès qu'un hommage est rendu à un Capiste, il est présent.
Adrien Kerloc'h est né en juillet 1937 à Lezongar, en Esquibien. En 1939, sa maman décède et son père est appelé sous les drapeaux, avant d'être fait prisonnier, en Allemagne.
« Un jeune gamin de la guerre »
« Je suis un jeune gamin de la guerre, raconte-t-il. Les Allemands sont venus et ont occupé la ferme familiale. J'ai été alors confié aux religieuses à l'école Sainte- Jeanne-d'Arc, à Esquibien. Puis, sous l'Occupation, avec ma sœur, née en 1936, nous avons été recueillis à Primelin chez mon oncle, qui était résistant ». Les souvenirs d'enfance restent vifs, chez Adrien Kerloch. « Tous les soirs, le poste radio, que j'ai encore, diffusait Radio Londres. Les Allemands ont voulu le réquisitionner. Je me souviens qu'on l'avait caché dans la cheminée ». Son père rentrera finalement d'Allemagne en octobre 1943. « Étant goémonier, ils l'ont fait revenir car ils en avaient besoin pour fabriquer de la teinture d'iode, destinée à soigner les soldats allemands qui étaient en Russie ».
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Le débarquement de Port-Saïd
Adrien Kerloc'h s'engage en septembre 1954 dans la Marine nationale comme électricien. Il embarque sur un dragueur de mines à Brest, puis à Cherbourg.
En 1956, il prend part au débarquement à Port-Saïd, dans la flottille navale amphibie d'assaut, dans le cadre de l'expédition du Canal de Suez. Ancien combattant d'Algérie, il est cité à l'ordre de la brigade en 1959. En 1960, il s'investit pour les anciens déportés et résistants de la France libre. En 1962, Adrien Kerloc'h rencontre Aimée, qui deviendra son épouse. Ils auront trois enfants : Marie-Henriette, Patricia et Pierre-Yves. En 1971, il travaille à Quimper à l'usine Capic puis, en juillet 1976, il s'installe avec sa famille à Plouhinec et se met à son compte comme électricien. Il s'occupera aussi du Comité d'animation.
Des mémoires, « pour se souvenir »
Aujourd'hui, Adrien Kerloc'h est de toutes les commémorations, comme à Lesven, en Beuzec. Il est la mémoire du Cap, pour tout ce qui porte sur les années de Résistance, intérieure et extérieure. « J'ai collecté bon nombre de photos de l'époque auprès des résistants, avant qu'ils ne meurent, dit-il. J'ai aidé Jean-Jacques Doaré, de l'AS3P, pour les deux livres, « Plouhinec Autrefois » et « Pointe de Cornouaille ». Depuis longtemps, son investissement est aussi religieux. À 79 ans, il est encore très actif dans les cérémonies dominicales, les obsèques et les cérémonies patriotiques. Et depuis un an, Adrien Kerloc'h écrit ses mémoires, « pour se souvenir »...
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