-ANACR du FINISTÈRE-


BREST : La prison de Pontaniou transformée en appartements haut de gamme

Mise en ligne septembre 2018-mise à jour du 17 avril 2022

Note, les articles les plus récents se trouvent en bas de page.

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"Une "pépite "pour le promoteur, un "riquicoin" pour la mémoire."
ANACR-29, Pôle Jean Moulin-réseau MRN, AFMD-29
Extrait du CR transmis à la presse.

Le 22 juin 2019


AFMD-29


Résistants et Amis de la Résistance
du Finistère-ANACR-29
Pôle Jean Moulin-Réseau MRN
http//:polejeanmoulin.com


Objet:
Journée de concertation sur le dispositif d'interprétation du patrimoine de la prison de Pontaniou du 22/6/2019, ateliers des Capucins, Brest. De 6 9h30 à 16h.
Extrait de notre compte-rendu

9h30-11h
Présentation des personnes présentes.
Présentation du projet de reconversion de l'ancienne prison en appartements, par une représentante de Brest-métropole, le président du groupe immobilier François 1er, le cabinet d'architecture Perrot et Richard.
Rappel, Brest a le label Ville d'Art et d'Histoire depuis 2017 et envisage une requalification de l'ensemble du quartier.
Suit une projection du plan terrain et prison et désignation du
« coin » d'une quarantaine de m2 qu'il est prévu de réserver « au dispositif mémoriel ».
Un espace ouvert, non couvert, sans gardien.
Brest-Pontaniou annonce que l'association a demandé un classement de Pontaniou au patrimoine des Monuments historiques.
Même la maisonnette de gardien qui ouvrirait de meilleures perspectives est exclue.

11h-12h30
Visite de Pontaniou. Découverte du « riquicoin »*
Confirmation que le « coin  de 40m2 », ouvert, sans toît, sans gardien, qui serait réservé à la mémoire, un angle compris entre les rues de Pontaniou et Pierre Ozanne, nous laisse stupéfaits, déçus et perplexes.
Seule bonne nouvelle, la plaque qui figure sur le mur rue de Pontaniou sera remplacée.

*terme « inventé » par l'une des personnes présentes
14h-16h Groupes de travail.
Nos conclusions:

1-nos associations ont retenu les propositions suivantes:
-créer un chemin de mémoire, rue de Pontaniou, des Capucins à l'ancienne prison de Pontaniou, en apposant sur les hauts murs qui la borde, des panneaux à la mémoire de l'enfermement et de la répression à Brest, et tout particulièrement à la répression pendant la période de l'Occupation

-réaliser une visite virtuelle qui permettrait à tous de visiter la prison dans son aspect actuel, avec toute explication permettant de comprendre l'histoire du bâti, l'organisation des locaux, la philosophie du projet présenté par l'architecte Trouille en 1811.

2- nous constatons que « l'espace réservé au dispositif d'interprétation du patrimoine de la prison de Pontaniou », histoire du site et du bâtiment, histoire de ceux qui y furent enfermés, ne correspond aucunement à nos attentes.

3-nous maintenons notre demande d'y inclure la maison du gardien.

4-nous constatons que la recherche d'un espace porteur de la mémoire de l'enfermement et de la répression, particulièrement des Résistant.e.s pendant l'Occupation, reste posée.

Une interrogation a dominé toute cette journée, comment cet élément patrimonial et historique majeur de la ville de Brest - une « pépite » selon l'un des intervenants- peut-il quitter le domaine public?


Pour l'ANACR-29, le Pôle Jean Moulin-réseau MRN, l'AFMD-29,
Roger Berthelot, Anne Friant-Mendres, Guy hervy, Michel Madec,
Maryvonne Moal, Christiane Simon
le 24 juin 2019

Bonjour,
 
La prison de Pontaniou va faire l’objet d’une réhabilitation par le promoteur François 1er, sous forme d’un programme de 40 logements environ.

Le promoteur intègrera à son projet un dispositif permettant d’expliquer aux passants et visiteurs l’histoire des lieux, s’inscrivant dans le parcours d’interprétation « Balcons sur Penfeld » du quartier de Recouvrance.

Afin d’alimenter la réflexion autour de ce sujet, et de vous permettre de participer à la conception de ce dispositif, une journée de concertation avec une quarantaine d’habitants est proposée.

Il est demandé aux participants de s’engager pour l’ensemble de la journée, sur inscription via le lien suivant :
https://form.jotformeu.com/91364873908368

Le repas de midi sera fourni et pris sur place.
Merci de votre participation !
L’équipe cœur de métropole.
(Message de Roger BERTHELOT au sujet de l'ancienne prison de PONTANIOU.)

Bonjour
 
L'ancienne prison de Pontaniou transformée en appartements haut de gamme
Ouest-France Brest 3/9/2018 Olivier PAULY
https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/brest-l-ancienne-prison-transformee-en-appartements-haut-de-gamme-5945389

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La prison de Pontaniou, à Brest, devrait être vendue à un groupe immobilier parisien qui souhaite la transformer en logements.© Olivier PAULY.
 
Le projet de transformation de l'ancienne prison de Brest est porté par un groupe parisien, spécialisé dans la rénovation de bâtiments historiques. En respectant l'architecture de l'actuel bâtiment, qui date du XlXe sièle
 
D’anciens ateliers industriels transformés en médiathèque, commerces ou cinéma… Un espace hier inaccessible aux civils qui voit fleurir logements et bureaux…. Mais dans la longue série des transformations en cours le long des rives de la Penfeld, à Brest, celle qui est envisagée pour la prison de Pontaniou apparaît la plus surprenante.
Et de loin, puisque le bâtiment, que l’on distingue nettement du boulevard Jean-Moulin ou des Capucins, pourrait être transformé en appartements haut de gamme.
Brest Métropole avait un temps espéré pouvoir y accueillir le plan-relief de Brest.
Le nouveau projet de logements est porté par le groupe
François 1er, installé en région parisienne. Son site internet ne fait pas de mystère de son secteur d’activité : « François 1er est spécialisé depuis plus de dix ans dans l’accompagnement de projets de restauration immobilière. »
Le groupe se présente d’ailleurs comme
« une référence grâce à de prestigieuses opérations de restaurations, à travers toute la France ». Dans le Finistère, par exemple, il s’est déjà occupé du Prieuré, à Quimper.
Les opérations de François 1er se mènent toujours dans le respect du bâtiment originel.
« Chaque immeuble ancien exprime une architecture unique qu’il est indispensable de sauvegarder », écrit Christophe Barillé, gérant et fondateur de François 1er, sur son site. Cette exigence figurera évidemment au cahier des charges pour la prison de Pontaniou.
 
Mutins, espions et pirates....
 
Également appelée bâtiment de la Madeleine,
la prison de Pontaniou voit ses premières fondations posées en 1667. À l’époque, il s’agit d’un asile tenu par des religieuses.
Plus tard, la Marine crée une prison maritime. C’est à cette mission qu’est affecté l’actuel bâtiment, construit entre 1805 et 1810.
Y sont incarcérés les prévenus et condamnés, civils ou militaires, faisant l’objet d’une procédure devant une cour de la Marine ou une cour militaire :
« Criminels, voleurs de l’arsenal, mutins, espions, personnes ayant porté atteinte aux officiers ou aux intérêts de la Marine, pirates d’outre-mer… », détaille la page Wikipédia consacré à la prison.
Cette destination ne change pas jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. La prison civile du Bouguen ayant été détruite par les bombardements, Pontaniou sert alors également de lieu de détention pour les prisonniers politiques et résistants. À la Libération, elle est transformée en prison civile, jusqu’à la construction de l’Hermitage, ouverte en 1990.
 
Un coup de neuf
 
Depuis, Pontaniou a été totalement désaffectée. Propriété de Brest métropole depuis 1997, elle n’a jamais retrouvé de destination. Seuls quelques squatters y auraient logé épisodiquement. Certains fans d’explorations de lieux abandonnés y filment parfois quelques images.
Visite nocturne de Pontaniou
 
Le projet de logements actuellement à l’étude aurait donc le mérite d’offrir un sacré rafraîchissement à un bâtiment qui commence à faire tache dans l’environnement renové des Capucins.
« Réhabiliter un bâtiment, c’est le comprendre dans son histoire, ses dispositions, avant de l’adapter pour la vie d’aujourd’hui et de demain », résume Christophe Barillé. Qui sait de toute façon que ses travaux seront examinés de près par l’architecte des Bâtiments de France.
Extrait du Ouest France de 1962 qui donne la liste des disparus de Pontaniou. Il y a également d'autres noms qui circulent. En tout c'est près de 60 personnes... 

Amicalement 

Gildas PRIOL
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ANACR 29 et réseau Musée de la Résistance nationale

Objet: Pontaniou...et appartements de standing, communiqué

Bonjour Madame, bonjour Monsieur,
A la suite de l'information parue dans Ouest-France, nos associations ont adressé
un courrier à Monsieur le Président de Brest Métropole et maire de Brest.

Notre émotion est grande. Pontaniou, prison maritime, prison civile après guerre, fut
pendant l'occupation, la dernière étape avant le peloton d'exécution ou les bagnes
nazis pour les Résistants dont nous honorons la mémoire.
Pontaniou doit prévoir dans sa rénovation une place pour son Histoire.
Un patrimoine qui appartient à tous les Brestois.

"Pour nous le choix est fait. Nous sommes de ceux qui refusent d'oublier."
Aimé Césaire

Merci d'en informer vos lecteurs.

Beaucoup seront comme nous très attentifs au devenir de ce lieu de souffrance.

Très cordialement,
Anne Friant-Mendres


(Voir pièce jointe ci dessous)

Réseau Musée de la Résistance nationale -MRN-
Pôle Jean Moulin Finistère

Amis de la Résistance-ANACR 29




Le 5 septembre 2018



COMMUNIQUE à la PRESSE de
Madame Lucienne Nayet, présidente du réseau MRN
Madame Anne Friant, présidente des Amis du Pôle Jean Moulin et de l'ANACR 29
Monsieur Michel Madec, secrétaire général de l'ANACR 29
d'un extrait du courrier adressé à Monsieur la Président de Brest Métropole

Objet: l'ancienne prison de Pontaniou, demande de rendez-vous


«Par un article de presse du 3 septembre 2018, nous avons appris que l'ancienne prison de Pontaniou, propriété de Brest Métropole depuis 1997, n'avait jamais retrouvé de destination, et qu'une opération immobilière de construction d'appartements de standing était envisagée.

Pontaniou est un haut-lieu associé à jamais à l'histoire de la Résistance de Brest, et à sa répression, une mémoire vive que rien ne saurait effacer.

Notre réseau a une proposition à offrir.

Nous proposons d'inscrire l'HISTOIRE dans le projet et d'y réserver un espace de MEMOIRE où pourraient s'exprimer des associations comme les nôtres porteuses de celle-ci.

Nous entendons bien sûr associer dans la démarche les autres associations porteuses de la mémoire de la Résistance, de sa répression, de la Déportation, les archives de Brest et du département...

A la veille du 75 ième anniversaire de la Libération de Brest, en 2019, ce projet couronnerait la renaissance de Brest, ville détruite par la guerre, capitale de la Résistance, Métropole de la «Tête du Monde», Pen-ar-Bed.
Nous restons très attentifs et sommes prêts à toute rencontre nous permettant de développer ce projet.»


Lucienne Nayet Michel Madec Anne Friant-Mendres

Gérard Jaffrédou
 
le 11 septembre 2018
 
29820 GUILERS
 
 
 
à Monsieur le Président de la Métropole brestoise
 
 
 
 
Monsieur le Président,
 
Je viens de prendre connaissance de ce projet par lequel la Communauté brestoise se débarrasserait de Pontaniou, et qu'y seraient créés, par une société immobilière parisienne spécialiste de ce genre d' opérations, des appartements de « standing ». Ce projet me paraît totalement incongru et scandaleux.
Je suis Brestois de base, n'ayant plus aucune responsabilité, aucune fonction, ni aucun mandat. Mais je suis un Brestois né en 1942, qui a vu Brest en ruines en 1945 ou 46, à notre retour dans le quartier de l'Harteloire. J'en ai conservé une image précise. Plus tard, j'ai été élève puis étudiant d'Yves Le Gallo et suis devenu professeur d'histoire. Alain Boulaire est un collègue et ami, comme l'a été Pierre Le Goïc.
 
J'ai conçu un parcours dans Brest pour faire connaître à mes élèves son histoire, abolie comme la ville, disait Yves Le Gallo. J'ai proposé ce parcours à l'Office de tourisme, qui me confie des visiteurs. Je suis frappé, à chaque fois, par leur intérêt et souvent leur émotion devant cette histoire d'une « ville-soldat » et le peu qui en reste.
Créateur aux côtés d'Agnès Bellec, des Carnets de Voyage brestois, j'ai utilisé ce parcours pour faire connaître ce « Brest enfoui » aux artistes. Je peux dire que beaucoup en ont été marqués et se sont d'autant plus attachés à notre ville. L'un d'eux, Laurent Gontier, a créé un remarquable outil informatique superposant l'ancien Brest et l'actuel, ce qui permet de comprendre celui-ci par l'autre. C'est exactement ma démarche et ma préoccupation constante.
 
Les témoins visibles de l' histoire de notre ville sont rares et précieux. Leur conservation intelligente et respectueuse s'impose absolument. La reprise et l'utilisation du Plateau des Capucins, de « l'Atelier fer », en est un magnifique exemple. Pontaniou mériterait de revivre de même. Ce lieu porte une lourde part du passé Brestois, qui ne peut être ignoré et encore moins bafoué. Pontaniou peut au contraire le rendre sensible et intelligible et ,de ce fait, plus compréhensible le Brest d'aujourd'hui et mieux imaginable celui de demain.
 
Je ne peux douter, Monsieur le Président que c'est surtout votre souci et celui de votre équipe, et je vous prie d'accepter mes très sincères et respectueuses salutations.
 
 
Gérard Jaffrédou
Les bâtiments de l’ancienne prison de Pontaniou devraient être transformés en appartements haut de gamme. (Nicolas Ollier)

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/pontaniou-la-prison-bientot-vendue-18-09-2018-12082653.php#5V17EyrcOtLKVzzW.99

https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/pontaniou-la-prison-bientot-vendue-18-09-2018-12082653.php

Brest. L’ancienne prison transformée en appartements [Vidéo]

Un groupe immobilier parisien souhaite acquérir les bâtiments de l’ancienne prison de Pontaniou, en vue d’une transformation en appartements haut de gamme. Une délibération dans ce sens sera étudiée par le bureau de Brest métropole, le vendredi 28 septembre.

Sur les réseaux sociaux, le débat fait déjà rage au sujet de ce projet de cession d’un élément du patrimoine brestois à un promoteur privé. « Après la Marina, l’immeuble Proudhon, les jardins de la falaise, le quartier des Capucins, l’ancienne école de la rue Conseil, les futures terrasses du Forestou et j’en passe, la municipalité poursuit la privatisation d’une partie de son espace public avec l’ancienne prison de Pontaniou.

Brest va-t-elle devenir un repère à bobos friqués ? », interroge l’historien local Olivier Polard sur son compte Facebook. « Au lieu de réfléchir à investir intelligemment les bords de la Penfeld dont l’armée n’a plus guère l’utilité, la municipalité Cuillandre s’acharne à détruire la vie des quartiers et le patrimoine, pressée par des échéances électorales », surenchérit l’ancien salarié de la cinémathèque de Bretagne Claude Arnal.

Lequel regrette au passage que les projets soient imposés sans jamais associer les acteurs du quartier, le PL Recouvrance ou l’association Vivre la rue dans le cas présent. Mais tous ne sont pas hostiles à ce projet. À commencer par Paul Bloas.

Le peintre, qui avait passé deux mois enfermé dans la maison d‘arrêt au début des années 1990, considère que « ce n’est pas une mauvaise chose de voir ce lieu reconditionné en tout autre chose par le domaine privé. Le rez-de-chaussée et un étage garderont leur caractère de Monument historique. Les blocs de pierre sont matriculés », fait-il remarquer.

Le photographe Dominique Leroux, qui a immortalisé l’intérieur du bâtiment plus d’une fois, est aussi de cet avis. Il note que le promoteur est un pro de la réhabilitation du bâti ancien, et peste contre ceux qui, sous prétexte que Brest a été démoli, « voudraient que l’on sauvegarde tout à tout prix par l’argent public.

Il faut arrêter de regarder en arrière. Ce bâtiment est moche, inutile, dangereux. Son histoire est triste. Sa rénovation, par la collectivité, coûterait un pognon dingue. Or s’il y avait des financements aujourd’hui, je préférerais les voir utiliser pour des crèches, des équipements sportifs, une salle d’exposition des arts visuels ». « Moche, ce n’est pas le mot que j’emploierai, nuance Nicolas Ollier, autre photographe qui, le 8 juin 2016, avec d’autres capteurs d’images, fut l’un des derniers à pénétrer dans les murs de l’ancienne maison d’arrêt en vue d’une exposition collective.

« C’est une construction rugueuse certes, mais intéressante au niveau architectural et à la charge émotionnelle très forte ».

Lors de sa visite, il se souvient avoir « été saisi par la puissance des lieux ». « Idéalement, j’aurais aimé un projet permettant une certaine mixité sociale, avec une résidence étudiante, des ateliers d’artistes…

Un projet qui aurait pu aussi englober la rue Saint-Malo et le plateau de la Madeleine, dans la continuité des Capucins ».

Pour autant, il ne tire pas à boulets rouges sur le projet de vente à un promoteur privé. « L’État se désengage, les collectivités locales ne peuvent plus tout assumer.

Si le promoteur est sérieux, cela peut donner une belle rénovation, et ce sera toujours mieux que la verrue actuelle ».  
                                                                  
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Le 2 octobre 2018

Ci dessous, les articles du Télégramme sur le devenir (scellé ?) de l'ancienne prison brestoise. L'entrevue de vendredi prochain est évoquée avec la proposition de l'Anacr d'y réserver un espace pour les assos "porteuses de mémoire". 
 
Si cette idée était retenue par nos édiles, quelle magnifique "vitrine" pour l'Anacr et les ami.e.s de la Résistance, à deux pas des Capucins...Affaire à suivre donc !
 
Bonne lecture,
 
Bonne soirée,

Michel MADEC
Note d'information concernant le Fort de Romainville. Jeudi 4 octobre 2018

Le Fort sis sur le territoire de la Commune des Lilas (maire de la même tendance politique qu'à Brest vice président chargé des finances du CD) est mitoyen de Paris et de Romainville. À partir des choix de la politique militaire du pays, il a été " rendu à la vie civile " par l'armée qui a attiré l'attention sur la dimension mémorielle du site et insiste pour que la mémoire du lieu puisse être présente (Place dans le tour de table historique de la direction du patrimoine et de la mémoire des Armées partie prenante et accompagnatrice du projet) La DRAC Île de France est aussi vigilante au même titre. Le maire des Lilas souhaite faire des emprises avec un agrandissement qualitatif de son territoire et s'est porté acquéreur au nom de sa ville. Il mesure la valeur patrimoniale et mémorielle du site et est d'accord pour intégrer cette dimension dans la construction de l'opération. Le Fort de Romainville est le premier lieu ou l'armée d'occupation (pas l’État pétainiste) a installé un vrai camp de concentration en France. Il a été un lieu de passage avant exécution au Mont Valérien pour des dizaines de résistants, il a aussi été le lieu principal d'internement de femmes résistantes ou (et) persécutées avant déportation. À l'occasion de la vente, les associations porteuses de la mémoire de la Résistance et de la Déportation ont proposé que les bâtiments soient pour partie conservés et affectés à la construction d'un lieu de mémoires (accueil de groupe pour visite, muséographie extérieure et conservation de casemates ou furent internées les résistantes et résistants, les futurs exécutés ou déportées, parcours et visite de la partie du site conservant l'empreinte des internés, lieux culturels mémoriels). À partir d'une permanence de discussion argumentée sur le patrimoine et la mémoire, le promoteur retenu a donné son accord pour cette option (c'est devenu une partie de son affichage.). Tout n'est pas à ce jour définitivement réglé, mais le Maire s'inscrit dans cette démarche. Dans le tour de table, le Musée de la Résistance nationale (MRN) est retenu pour sa compétence comme option première pour assister les associations porteuses de la mémoire et pour assurer la construction muséographique éventuelle en partenariat avec les AD du 93, la DPMA et la DRAC IDF.  L'opération " Romainville " est maintenant considérée comme un des moments fort de la réalisation souhaitée et en construction d'une couverture culturelle et mémorielle portée par une coopération de la municipalité, du département de la région, des musées et lieu de mémoires d'Île de France consacrée à la Résistance (Musée de l'Ordre de la Libération, ,Musée Leclerc et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin, Musée de la Résistance nationale, Musée Compiègne Royalieu).  La quasi-totalité des associations de résistance et de la déportation soutienne cette volonté. IL me semble que des similitudes très fortes existent entre le Fort de Romainville et la Prison de Pontaniou. Une discussion conduisant à un cahier des charges pour toutes les parties concernées devrait permettre une valorisation du site et faire que les lieux liés au Plateau des Capucins puissent vivre une lisibilité historique et culturelle à la hauteur de ce qu'ils représentent pour Brest, un point fort d'ancrage de sa mémoire.


Guy HERVY




Bonjour à tou.te.s,  vendredi 5 octobre 2018
Merci à Gildas pour cet ultime lien très intéressant avant la réunion de ce soir. Le promoteur a bien compris le désir de nombreux brestois d'en faire un aussi "lieu commémoratif". C'est un grand pas dans notre sens !!
Par contre, arguant de sa connaissance de la rénovation des couvents, il écrit : "il faut rappeler à la population que ce bâtiment n’a pas été construit pour héberger une prison. C’était d’abord un couvent".
Ce qui est faux, Pontaniou a été construite sous le 1er Empire en tant que maison d'arrêt pour les marins et les ouvriers de l'arsenal, d'où son nom de "prison maritime". C'est d'ailleurs, comme l’écrit-Y. Le Gallo dans L'"Histoire de Brest"(p 205), "la seule batisse publique" qu'on bâtît sous l'empire, tout un symbole ! Sans doute y a-t-il confusion avec le couvent des Capucins (situé sur le plateau) ou  avec le Refuge des filles "repenties" situé dans la crique de Pontaniou mais déjà fermé à l'époque ? Rien de grave donc, mais rien  non plus "à rappeler à la population"...
Bonne journée, 
A+ 
Michel MADEC Secrétaire départemental de l’ « Association des Amis de la Résistance du Finistère »
Résumé du rendez-vous du 5 octobre 2018, mairie de Brest par Michel Madec. Anne,

Voici en quelques mots mon résumé:

-Nous nous sommes retrouvés, Anne, Edgard et moi-même, pour la rencontre avec M. le maire de Brest, vendredi dernier à 17h. De fait le Maire était accompagné de 3 personnes, directement concernées par le dossier Pontaniou, à savoir son chef de cabinet M. Jacques Serba, l'adjoint aux assos patriotiques et aux anciens combattants, M. Guellec Eric et une 3ème personne chargée particulièrement de l’évolution du dossier de Pontaniou, Jean Philippe Lamy, DGA Brest Métropole et ville de Brest.

Anne FRIANT a rappelé en quelques mots l'historique de l'ANACR, ses buts, ses actions, les valeurs défendues, l'existence du pôle Jean-Moulin, les liens tissés avec le MRN, etc...elle a précisé ensuite combien nous étions attentifs au devenir de l’ancienne prison maritime devenue prison civile pendant la 2GM et que nous suivions le dossier avec intérêt.

Le Maire a alors tenu à rappelé que l’opérateur immobilier chargé de la restauration et de la restructuration du bâtiment, dont la qualité des travaux n’était plus à prouver (cf: ancien prieuré de Locmaria à Quimper par exemple), avait été chargé de demander à un cabinet d’architectes chargé des monuments historiques de lui faire connaître «les éléments patrimoniaux remarquables» de la prison à conserver.

Le Maire a donc bien insisté sur sa volonté que le site soit en partie conservé pour y installer je cite « un dispositif d’interprétation accessible au public », une façon de rendre les lieux « plus lisibles » au public en lui apportant « les clés de compréhension du lieu et de son histoire ».

Nous avons dit à M. Le Maire que nous tenions là une opportunité de faire connaître notre association, appuyée et secondée par le réseau du MRN.
Ce serait une formidable «vitrine» pour y évoquer la mémoire de la Résistance sous toutes ses formes dans une ville qui concentra justement toutes les formes de Résistance et, qui, justement, est médaillée de la Résistance, à deux pas des Capucins, dans un quartier en plein bouleversement et de plus en plus fréquenté. On a rappelé qu’on ne tenait pas à avoir l’exclusive sur ces lieux, que l’on pouvait travailler avec d’autres associations.

Le Maire et les personnes qui l’entouraient nous ont toujours écouté avec bienveillance, nous ont dit qu’ils nous tiendraient au courant de l’évolution du dossier, que nous étions dorénavant sur les rangs, que dis-je, aux premiers rangs. C’est donc le coeur léger et plein d’espoir que nous avons quitté la Mairie, après une heure de discussion et d’échanges nourris et fructueux.

A nous maintenant de réfléchir aux propositions que nous ferons pour faire vivre ces lieux:

-salle d’expo, lieu de débats avec invité.e.s, conférences, accueil des écoliers, des élèves du secondaire, départ de déambulations, «dispositif d’interprétation», mais lequel ? Faire de Pontaniou restaurée, rénovée et de quelle manière! (cf: pour celles et ceux qui doutent encore de la validité du projet, allez jeter un coup d’oeil sur les travaux du groupe immobilier: adresse du site:
https://www.francois1er.com) le lieu de la mémoire Résistante brestoise et Finistérienne, quel beau projet!

Bonnes réflexions,
Bien à vous
Michel MADEC

PONTANIOU 3 Résumé RV du 5/10/18 par Michel Madec

Bonsoir Anne, bonsoir à tous,
Après recherche dans notre Mémorial, nous n’avons trouvé qu’un seul déporté qui soit passé par la prison de Pontaniou. Voici les informations le concernant :
Yves LAURENT, né le 5 août 1921 à Plounévez-Lochrist (29), profession : militaire, arrêté le 06/06/ 1944 à Brest, membre du réseau FTPF compagnie Koenig, prison Brest Pontaniou puis Rennes Camp Margueritte. Départ de Compiègne le 28/07/1944 (convoi I – 250), arrivé à Neuengamme le 31/07/1944. Matricule 40232. Affecté au Kommando de Brême-Osterort (aussi appelé Riespott ou Hornisse), libéré le 3 mai 1945 à Lübeck (rescapé de la tragédie de la baie de Lübeck). Décédé le 8 avril 2001 à Brive-la-Gaillarde (19).
 
C’est le seul que nous ayons trouvé mais nous manquons souvent d’information sur le lieu d’arrestation et d’emprisonnement. Cependant un grand nombre de ceux qui ont été arrêtés dans le Finistère sont allés dans une prison de Quimper (Mesgloaguen ou St. Charles, ou les deux). D’autres, comme les “raflés” de Crozon et Plonévez-Porzay, ont été conduits directement à la gare de Quimper et embarqués dans un train pour Paris.
 Si nous trouvons d’autres informations sur d’autres déportés de Neuengamme en relation avec Brest ou Pontaniou, nous vous en informerons.
Bonne soirée. Amicalement.
Yvonne COSSU
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Groupe des élus communistes et de progrès

Conseil de Brest métropole
12 octobre 2018


Intervention d’Eric Guellec


Monsieur le Président,
Chers collègues,

Je tiens tout d’abord à remercier M. Grall ainsi que le collectif des 79.
Je les remercie d’avoir rappelé à juste titre la place qu’occupe dans l’Histoire la prison de Pontaniou. Elle est chargée d’une mémoire pluriséculaire.
Là, durant la Seconde guerre mondiale, des Résistants, des hommes qui avaient fait le choix de la Liberté, de l’Egalité, et de la Fraternité face à la barbarie furent torturés. Certains d’entre eux furent même ensuite assassinés.
Toutes et tous en conviendront, il faut respecter la mémoire de ce lieu.
Son histoire doit être transmise aux nouvelles générations, aux futures générations.
Et précisément, il nous appartient de veiller à ce que la mémoire de Brest perdure. Au travers d’espaces mémoriels, de cérémonies commémoratives, du soutien aux associations patriotiques, aux associations d’anciens combattants.
Sur ces différents points, la ville de Brest est présente, active.
Sur le projet de transformation de la prison de Pontaniou, nous avons conditionné la vente au respect de la mémoire du lieu.
Dans une délibération dédiée au sujet lors de notre dernier bureau de métropole, il est écrit que l’opérateur « prendra en charge la mise en œuvre d’un dispositif d’interprétation de la mémoire des lieux, accessible au public ».
Ce dispositif reste à imaginer, à élaborer collectivement par l’opérateur, notre collectivité et d’autres acteurs au nombre desquels l’ANACR 29 (Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance) que nous avons rencontré la semaine dernière.
Ce premier contact s’est avéré «très satisfaisant », des termes même de Madame FRIANT, Présidente de l’association.
Mais il n’y a bien sûr aucune exclusive.
La porte est ouverte. Nous en sommes au début de la réflexion. Le projet n’est pas écrit. Travaillons ensemble à sa réussite !
Je vous remercie.

Seul le prononcé fait foi


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Conseil de métropole.
 Oui à la réflexion collective sur Pontaniou


« Pontaniou, c’est un pan entier de l’histoire de Brest et de la France », a rappelé Gilles Grall, membre du collectif des 79. (Jean-Luc Padellec)


Attaché à la préservation de l’histoire et de la mémoire de Pontaniou, le collectif des 79 a pu exposer ses arguments, jeudi soir, devant l’assemblée métropolitaine.
En dépit des réticences, François Cuillandre assure que la porte est ouverte à tous ceux qui veulent participer à la création d’un lieu de mémoire intégré au projet de François 1
er.

En ouverture de séance, François Cuillandre a accordé la parole au collectif de l’Appel des 79 pour Pontaniou, créé après l’annonce de la cession des bâtiments au promoteur François 1er, qui projette de créer 30 logements dans l’ancienne prison « Avec le désengagement de l’État, nous sommes bien conscients des contraintes qui pèsent sur la collectivité.

Mais il y a plusieurs choses qui nous heurtent », a lu Gilles Grall, l’un des membres passionnés d’histoire du collectif, mais aussi petit-fils d’un résistant qui fut pensionnaire de Pontaniou, avant d’être abattu par les nazis sur le champ de tir de la Marine, puis enseveli au Bouguen, dans les douves des fortifications.

« Il n’existe pas d’époque antérieure »

Après avoir regretté l’absence de concertation publique préalable, puis rappelé que la ville est quasiment dépourvue de bâtiment historiques, Gilles Grall s’est adressé directement au président François Cuillandre. « Nous sommes certains qu’il est possible de réfléchir, ensemble, collectivement. Nous ne sommes pas opposés à un projet de valorisation de Pontaniou. Projet qui passe sans aucun doute par des investisseurs privés. Mais, avec des partenaires connaissant vraiment le dossier Pontaniou, le lieu et son histoire, notre histoire ».

Un écho aux propos du promoteur qui, dans nos colonnes, indiquait qu’une rénovation, « c’est un parti pris architectural, où l’on s’arrête sur une époque, qui peut être antérieure à l’époque contemporaine ». Or, « il n’existe pas, sur le site de Pontaniou, de bâtiment d’une époque antérieure.

Évoquer un bâtiment imaginaire pour trouver une option de rénovation architecturale n’a tout simplement pas de sens. Le bâtiment est historique, construit de 1805 à 1810. Ses étroites fenêtres, ses murs et ses voûtes sont ce qu’ils sont », a rappelé l’historien.

« La porte est ouverte »

Et c’est bien là la clef du problème. Les membres du collectif doutent que François 1er ait la pleine volonté de respecter l’intégrité des lieux dans le cadre de son projet immobilier. « Le projet n’est pas de raser Pontaniou, mais d’en faire un élément architectural de qualité respectueux de l’histoire et intégrant un lieu de mémoire », a pourtant voulu rassurer Alain Masson.

L’élu a aussi promis qu’une fois les éléments historiques des lieux répertoriés, toutes les bonnes volontés seraient les bienvenues pour réfléchir collectivement à la réalisation de cet espace de mémoire. « Ce dispositif reste à imaginer, à élaborer collectivement. L’Anacr 29 est déjà volontaire, mais il n’y a bien sûr aucune exclusive », a complété l’élu communiste Éric Guellec.

Bref, « la porte est ouverte », comme l’a aussi rappelé François Cuillandre, qui avait reçu quelques minutes auparavant les éloges de Roland Bizien pour ses réalisations passées.

Cet autre historien du collectif a notamment vanté la réhabilitation du Plateau des Capucins, « un lieu respectueux de notre mémoire et ouvrière et populaire ». Si le collectif citoyen se dit prêt à apporter son expertise historique pour faire vivre la mémoire de Pontaniou, le mur d’incompréhension semble encore loin d’être dissipé avec François 1
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Située à quelques pas de la rue Saint-Malo et du bâtiment aux Lions, la prison de Pontaniou demeure l'un des témoins de l'histoire de Brest. Construit en 1670, puis reconstruit au début du XIXe siècle, ce lieu d'incarcération, qui a définitivement laissé la place à L'Hermitage (zone de Kergaradec), en 1990, est resté atypique jusqu'au bout. Portrait.
Avec ses murs grisâtres et tachés de rouille, ses grilles de fer et son enceinte aux béton et granit incrustés de morceaux de verre et de restes de barbelés, la prison de Pontaniou s'inscrit dans le paysage historique brestois comme le souvenir d'un autre temps. À Recouvrance, certains riverains n'attendent qu'une chose : voir cette « verrue », désaffectée depuis 1990, enfin déconstruite. D'autres aimeraient, au contraire, voir l'édifice réhabillité d'une manière ou d'une autre. À l'origine, la prison maritime de Pontaniou est créée en 1670, à l'époque même où Brest devient la plus grande base navale du Ponant. Située à deux pas de la ru...

© Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/finistere/brest/pontaniou-trois-siecles-d-incarcerations-28-07-2015-10720974.php#8CBR2J5mSdPRQzF8.99



Le PDG de François 1er défend son projet

Selon nos informations, il avait déjà été fortement remanié ces derniers mois. Il n’était plus question de convertir l’imposant bâtiment 
en logements de grand standing, mais d’en faire une résidence étudiante. François Cuillandre a préféré mettre un terme à la discussion, considérant que ce projet n’était pas le plus souhaitable dans le secteur de Pontaniou.

Pas d’avis des Bâtiments de France

Sur les réseaux sociaux, les opposants au projet ont accueilli la nouvelle avec joie. « Le respect de l’histoire de la ville et des personnes détenues à Pontaniou, la valeur architecturale et patrimoniale de l’édifice datant du Premier Empire reconnue par les Bâtiments de France et la méthode employée pour ne pas tenir compte de l’avis des Brestois étaient autant de raisons fortes pour signer la fin de ce programme de promotion immobilière », a réagi Roland Bizien, l’un des fondateurs de l’association de défense de l’ancienne prison.

D’autres, comme Pierre-Yves Cadalen, le 
candidat de France Insoumise aux municipales, ont attribué ce revirement à un avis défavorable qu’auraient rendu les Bâtiments de France. Selon Olivier Thomas, l’architecte responsable de l’antenne brestoise, il n’en est rien. « Nous n’avons pas donné d’avis, car nous n’avons pas été sollicités officiellement par le promoteur avec qui nous n’avons d’ailleurs pas eu d’échanges depuis de longs mois ». Il affirme aussi qu’il ignorait que le projet était abandonné. Mais indique avoir prévenu François 1er « que le projet initial était difficilement compatible avec une protection au titre des monuments historiques, car une telle procédure concerne autant l’aspect extérieur qu’intérieur ». En résumé, c’était soit le projet, soit la protection, mais pas les deux.

Un appel à projets relancé après les élections

Or, sans cette inscription aux monuments historiques, l’équation économique devenait sans doute plus compliquée à résoudre pour le groupe François 1er spécialisé dans les rénovations de bâtiments remarquables, qui ne pouvait plus prétendre mettre en avant une défiscalisation auprès des investisseurs potentiels. Tenu aussi par des délais, le promoteur aurait alors revu son projet, et proposé à la place des résidences étudiantes, aux volumes plus petits, nécessitant une moindre intervention sur les bâtiments.

Ce lundi, Christophe Barillé, le PDG du groupe immobilier, n’a pas donné suite à nos sollicitations. De son côté, le président de la métropole, promet, s’il est réélu en mars prochain, de relancer aussitôt un appel à projet. « Le cahier des charges tiendra compte de l’aspect mémoriel défendu par les associations de défense, et ces dernières seront associées », assure Yohann Nédélec, son directeur de campagne.

Alors que la cause paraissait entendue, la destinée de l’ancienne prison redevient un enjeu des prochaines municipales. Enjeu sur lequel les différentes listes vont maintenant devoir se positionner.



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Communiqué ANACR et PJM-MRN PONTANIOU, suite à l'abandon du projet porté par le Groupe François 1er.

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SOURCE : LE TÉLÉGRAMME
Brest Pontaniou souhaite participer à la réflexion sur l’avenir de l’ancienne prison
14 avril 2022



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