-ANACR du FINISTÈRE-


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Plobannalec-Lesconil, 8 mai trois générations de Le Fur




Mis en ligne sur le site le 18 mai 2021

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Hélène et Roland LE FUR du Comité Bigouden ANACR ont confié à leur petit-fils Quentin le drapeau patriotique.

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Quentin Le Fur entre ses grands-parents paternels, Roland et Hélène Le Fur.

Source : Ouest-France du dimanche 16 mai 2021.


PORTRAIT. À 17 ans, Quentin est porte-drapeau dans le Pays bigouden
Quentin Le Fur n’avait que 15 ans quand il a commencé à participer aux cérémonies patriotiques, à Plobannalec-Lesconil (Finistère). Aujourd’hui, il succède à son grand-père comme porte-drapeau.
Il y avait peu de public, à cause de la crise sanitaire, le jour de la commémoration du 8-Mai 45, à Plobannalec-Lesconil (Finistère), mais les personnes présentes ont remarqué un tout jeune porte-drapeau.

Arrière-grands-pères résistants

Quentin Le Fur n’a pas encore 18 ans et est depuis longtemps présent lors des cérémonies où il porte désormais le drapeau de l’ANACR (Association nationale des anciens combattants et amis de la Résistance). Ce n’est pas vraiment un hasard pour le jeune homme, dont les arrière-grands-pères étaient résistants. Un devoir pour lui qui a toujours baigné dans l’histoire de cette période. « Mon grand-père, Roland Le Fur, est président de l’ANACR locale et était son porte-drapeau. Il a des problèmes de santé, alors j’ai décidé de le remplacer. »

Une histoire de famille

Il faut dire qu’à 15 ans déjà, Quentin débutait en lisant un des textes commémorant la victoire de la Seconde Guerre mondiale. « À l’oral du brevet, j’ai parlé de l’histoire d’Oradour-sur-Glane, que j’avais visitée avec mon père », dit-il. Il estime qu’il est normal que les jeunes s’investissent lors des cérémonies du souvenir : « S’il n’y en a pas aux commémorations, elles vont disparaître. » Il dit aussi que beaucoup de gens de son âge sont intéressés par l’histoire des guerres de 14-18 et de 39-45.

Pour lui, c’est aussi une histoire de famille liée au souvenir de ses deux arrières grands-pères. « Mon arrière-grand-père Eugène Le Fur était domicilié au Croisic. Il était marin pêcheur et à l’époque, membre du parti communiste clandestin. Il a participé activement à la Résistance en tant que passeur entre la zone occupée, la poche de Saint-Nazaire, et la zone libérée. »

« De très nombreuses décorations »

De même pour le père de sa grand-mère Hélène, Michel Grégoire. En 1944, à 19 ans, il rejoint les FFI (Forces françaises de l’intérieur) et les FTPF (Francs-tireurs et partisans français) du groupement de Clamart. « Mais ça ne lui suffisait pas et il s’est engagé pour la durée de la guerre dans l’armée française reconstituée où il a été affecté au 1er Bataillon du 151e régiment d’infanterie », explique Quentin, qui rappelle que son arrière-grand-père a été cité à l’ordre du régiment pour sa conduite au feu. « Il est entré pour combattre en Allemagne parmi les premiers et il a reçu de très nombreuses décorations. »

Alors en effet, pas étonnant que le jeune homme se soit investi dans un devoir de mémoire adressé à tous les combattants et résistants des deux grandes guerres. On le reverra portant le drapeau de l’ANACR aux prochaines cérémonies.


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