Guy Allain a seulement 17 ans
Mis en ligne le 6 février 2019
Ce service, basé à Bad Arolsen en Allemagne, conserve des millions de documents et objets liés aux camps de concentration nazis. « C’est le plus grand centre d’archives au monde », précise Nathalie Letierce-Liebig. Cette Française coordonne la section « recherches et éclaircissement de destins » de l’ITS, qui compte six personnes.
Ce service, basé à Bad Arolsen en Allemagne, conserve des millions de documents et objets liés aux camps de concentration nazis. « C’est le plus grand centre d’archives au monde », précise Nathalie Letierce-Liebig. Cette Française coordonne la section « recherches et éclaircissement de destins » de l’ITS, qui compte six personnes.
« À partir des documents que nous avons, nous faisons en sorte de restituer les objets aux déportés ou à leurs descendants, partout dans le monde. On a des noms, des matricules. À partir de cela, on recherche le lieu de naissance, on contacte les mairies… C’est un travail de longue haleine », explique Nathalie Letierce-Liebig.
Pour l’aider dans cette tâche immense, l’ITS fait régulièrement appel à des associations locales. C’est ainsi que les effets de Guy Allain ont pu être restitués. Ce sont en effet les recherches menées par Eliane-Claire Poulmarc’h-Lefevre, présidente de l’association des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation des Côtes-d’Armor, qui ont permis de retrouver la trace de la descendante.
« Via l’acte de décès de Guy Allain, j’ai pu trouver les coordonnées du notaire, qui a prévenu la fille de la recherche qui était menée, détaille la Costarmoricaine. J’ai pu échanger avec elle par la suite, elle était très émue. Elle ne sait que très peu de choses sur la déportation de son père, il n’en parlait jamais. »
La fille du déporté briochin a prévu de remettre les objets à l’association, pour qu’ils soient exposés. Pour rappeler aux générations futures qu’au milieu du XXe siècle, des lycéens pouvaient se retrouver en camp de concentration.
L’ITS détient de nombreux documents sur des anciens déportés, travailleurs forcés (STO) et prisonniers de guerre. Les familles des victimes du régime nazi peuvent s’adresser à l’ITS si elles souhaitent obtenir des copies de ces documents (service gratuit). Renseignements au +49 (0) 5691 629-201 ou InvestigationTeam6@its-arolsen.org.